Dans le cadre des résidences accompagnées 2020
Résidence du 7 au 12 septembre, puis du 18 au 30 novembre 2020
Sortie de résidence à l'Entre-Pont : Lundi 30 novembre 2020 à 19h

Danse, vidéo et théâtre d’objets

La démarche

Depuis deux ans, la compagnie construit un propos graphique et chorégraphique autour des cartes maritimes. ils échangent leurs médiums pour écrire peu à peu l’histoire de ce solo devenu aujourd’hui une évidence. Dans cette proposition ils interpellent l’identité, la mémoire, le double et l’origine du vivant. Dans ce solo de danse ils cherchent à traverser les limites entre les matières : du papier, du son et de la vidéo. Ils seront leurs partenaires de jeu. 

Le propos

Deux suis-je ?
Frontière intime,
Frontière extérieure,
Frontière dessinée entre les peuples, entre les langues…
Je double ?
Contrôles, papiers, dépréciation de l’individu.
Où se situe alors le corps sujet ?
La globalisation réduit l’humanité à la servitude.

Insolite rencontre entre l’image fixe et le mouvement dansé
La rencontre avec l’autre se fait de façon fortuite, sans prévenir, elle arrive à soi, éclate, et nous laisse sans voix. Alors que l’on s’échappe de nos mondes étriqués, de nos lieux désarticulés, la rencontre réveille/révèle en nous cet instant que l’on trouve où que l’on a perdu. La rencontre est un éveil au vivant, c’est un appel à autre chose. Parfois elle donne lieu à une histoire d’amour, unique, mythique, d’autres fois, elle est juste là pour nous interpeller, redonner du sens.

Je te rencontre, je deviens deux.
Je suis unique et la rencontre m’invite à tourner le coin de la rue. Je veux aller vers l’autre, c’est indispensable. Miroir de moi, miroir de l’autre.

Dans un temps où tout n’est qu’image, que glorification de l’individualisme au détriment du vivant, nous proposons une rencontre de l’impalpable, dans ce solo où nous convoquons l’imaginaire, en construisant des histoires où la danse, le geste, l’objet - font corps avec la vidéo ou s’opposent à elle, dans une incessante discussion croisée entre l’interprète et l’image qui vient se plaquée sur ses mouvements, comme une trace, une marque, un transfert du vivant au virtuel.

  

Magali Revest

Artiste pluridisciplinaire, Magali Revest vient de la danse et du théâtre et des arts plastiques. Après 18 ans de danse classique, elle aborde le théâtre à l’école Internationale Jacques Lecoq et à l’école du Samovar à Paris. En 2005, elle s’installe à Bruxelles et crée sa compagnie de danse-théâtre et de marionnette. Elle est l’auteure d’une dizaine de productions artistiques. Au fil de ses spectacles, elle questionne : le corps, l’objet, le sujet, le lien, la trace, la mémoire. Les médiums qu’elle utilise sont à la fois, la danse, le théâtre et la vidéo et le son. En septembre 2017, elle clôture l’écriture d’un mémoire de recherche autour de la danse et du dessin ; Corps dansant, corps dessiné. Cette recherche questionne le fugitif instant de la représentation et sa trace tangible. Elle propose depuis plus de vingt ans des laboratoires de recherche et des ateliers à destination d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Titulaire d’un master en danse, elle reprend une formation et en septembre 2018, elle devient praticienne en éducation somatique. Depuis deux ans, elle travaille avec Frédéric Pasquini au sein de la structure Zootrope, cette nouvelle histoire permet de nouveaux terrains de jeux, laissant un espace de liberté à la création. Elle est également en création avec un solo de danse et objet : Origine. A partir de la rentrée elle proposera un atelier laboratoire autour du corps en jeu et de la dramaturgie.

Frédéric Pasquini 

Photographe et vidéaste Sa démarche est spontanée et instantané : la ville est un de ses sujets de prédilection. Frédéric fait émerger la beauté de l’humanité de l’ombre à la lumière. L’espace urbain est un théâtre à ciel ouvert, le lieu de tous les possibles, de toutes les contradictions. Directeur artistique de l’association Zootrope, il porte des projets artistiques et pédagogiques transversaux. Directeur et fondateur de l’entreprise de communication la Langue du Caméléon pendant vingt ans. Frédéric Pasquini est reconnu et primé pour son travail de photographe. Il gagne en 2017, le prix de la photo à St Tropez et est à initiative de projets d’envergure comme le projet citoyen « Tandem » (2015- 2016) qu’il réalise pour la ville de Vence. Frédéric joue alors avec les analogies et les coïncidences, les réminiscences et les perturbations du quotidien afin d’offrir à notre regard un souvenir durable. Depuis sa rencontre artistique avec Magali Revest, il cherche à rendre visible d’autres traces ; des empreintes qui viennent s’imprimer dans l’image de l’instantané photographique. Vidéaste, il propose une rencontre entre l’image qu’il nourrit de ses fantasmes nocturnes à la danseuse et chorégraphe. Ainsi, se joue un ballet de l’entre-deux mondes : la danse vient à la rencontre de l’image animée.